Facebook : dangers sur une désinformation sanitaire
Selon une ONG de cybermilitantisme, Facebook constitue un véritable danger pour la santé publique. Le groupe d’activistes appelé Avaaz affirme même que la désinformation sanitaire a atteint des sommets durant la crise de Covid-19.
Pour arriver à ces conclusions, les personnes à l’origine de cette recherche ont examiné des comptes basés en France, en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni ainsi qu’aux Etats-Unis.
D’après leur rapport, les dix principales plateformes identifiées comme diffusant de fausses informations ont bénéficié de quatre fois plus d’audience sur le réseau social que les informations provenant d’organisations officielles, à l’image de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Parmi les contenus relevant de la désinformation qu’ils ont identifiés, on compte principalement :
- 8,4 millions de vues pour un article affirmant que Bill Gates soutient une vaccination contre la polio ayant occasionné la paralysie d’un demi-million d’enfants en Inde
- 4,5 millions de vues pour un article contenant de faux remèdes contre des maladies mortelles
- 2,4 millions de vues pour un article assénant que la quarantaine nuit à la santé publique
Le réseau social imaginé par Mark Zuckerberg s’est bien entendu défendu en rétorquant que les conclusions d’Avaaz ne reflètent pas les mesures mises en oeuvre par ses équipes.
“Grâce à notre outil de vérification de l’information, nous avons apposé des étiquettes d’avertissement sur 98 millions d’informations erronées liée au Covid-19 et supprimé sept millions d’informations” a expliqué l’entreprise californienne. Elle assure notamment « orienter plus de deux milliards de personnes vers les ressources produites autorités sanitaires. »
Pourtant, Avaaz affirme que seulement 16% des informations erronées comportaient une étique d’avertissement ces derniers mois. L’un de ses cadres, Fadi Quran, estime ainsi que “l’algorithme de Facebook demeure une menace majeure pour la santé publique.”
La solution suggérée par les activistes ? Avaaz exhorte Facebook d’adresser aux personnes désinformées sur le réseau social des corrections vérifiées de manière indépendante.
Le constat de l’ONG semble être plutôt partagé par le professeur Frank Ulrich Montgomery, qui préside l’Association médicale mondiale. “Cette pandémie devrait rappeler l’efficacité des vaccins. A contrario, les anti-vaccins tirent profit de Facebook pour répandre des mensonges toxiques et des théories du complot » analyse-t-il.