L’aspirine pourrait représenter un risque supérieur de cancer avancé chez certaines personnes
D’après une récente étude, la prise quotidienne d’aspirine est susceptible d’aggraver le cancer chez les personnes âgées.
Ces dernières années, des scientifiques se demandaient si la consommation d’aspirine pouvait aider à préserver les personnes âgées du déclin cognitif, de la démence et du cancer. D’ailleurs, des médecins prescrivent quotidiennement cet anti-inflammatoire non stéroïdien aux personnes qui présentent un risque très élevé de développer des problèmes cardiovasculaires.
Une première étude parue au printemps 2020 suggérait que la prise d’aspirine au quotidienne ne protégeait pas les séniors de la démence et du déclin cognitif.
L’étude dont cet article fait spécifiquement l’objet s’est intéressée à la même cohorte d’individus que le travail de recherche mené en mars dernier. Ses auteurs qui exercent aux Etats-Unis et en Australie indiquent que les consommateurs du très utilisé anti-inflammatoire non stéroïdien sont davantage susceptibles de se voir diagnostiquer un cancer en phase avancée, ou un cancer propagé / métastasé.
Leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Journal of the National Cancer Institute. Pour arriver à leurs conclusions, ils ont examiné les résultats de l’essai ASPREE (Aspirin in Reducing Events in the Elderly), une cohorte de 19 114 personnes vivant elles-aussi en Australie et aux États-Unis, dont l’essentiel étaient âgées de plus de 70 ans.
Parmi ces participants, une partie d’entre eux ont reçu un placebo journalier. L’autre partie des personnes ont dû prendre au quotidien 100 milligrammes d’aspirine par jour. L’analyse antérieure avait mis en évidence un nombre de décès plus élevés dans le groupe dit aspirine.
La dernière étude a tout d’abord révélé ceci :
-952 personnes du groupe placebo ont développé un cancer
-981 personnes du groupe aspirine ont connu la dramatique mésaventure
Ses auteurs ont aussi découvert l’information suivantes : les participations du groupe aspirine avaient un risque 19% plus élevé de cancer métastatique, ainsi qu’un risque 22% supérieure à leurs homologues du groupe placebo de recevoir un diagnostic de cancer avancé.
Pour autant, “cela ne signifie pas que les personnes qui prennent déjà de l’aspirine – en particulier si elles ont commencé à en prendre à un plus jeune âge – devraient arrêter leur traitement par aspirine” nuance le Docteur Andrew T.Chan.