Une nouvelle espèce de mammifère nocturne probablement découverte au Kenya
Des biologistes ont peut-être découvert une nouvelle espèce de mammifère nocturne vivant dans les forêts tropicales kényanes. Leur découverte a été révélée à la mi-décembre dans la revue scientifique Discovery.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une étude des vocalisations des animaux nocturnes des collines de Taita, situées au sud du Kenya non loin de la frontière avec la Tanzanie. Dans le cadre de leur recherche, ils se sont focalisés sur les vocalisations émises par trois mammifères arboricoles peu connus à savoir l’hyrax arboricole (plus connu dans notre langue sous le nom de daman arboricole ou daman des arbres) et deux galagos, des primates de petites tailles qui font penser à des lémuriens, l’Otolemur et le Paragalago.
Les damans, mammifères qui comprennent les damans d’arbre mais aussi les damans des roches, sont des mammifères nocturnes qui passent leurs journées dans la canopée ou dans le creux de gros arbres. Les scientifiques avaient déjà observé que ces animaux avaient la faculté d’émettre des cris de plus de 100 décibels. Les chants dont ils sont à l’origine sont susceptibles de durer plus de 12 minutes, ils sont constitués de différents syllabes elles-mêmes combinées et répétées de diverses manières.
Ce que mettent en avant les chercheurs de l’Université d’Helsinki, c’est le fait que les vocalisations – assimilées à un étranglement – qui ont été enregistrées dans les forêts de Taita, n’ont à présent été décrites nulle part ailleurs.
« Les animaux qui chantent sont probablement des mâles qui tentent d’attirer des femelles désireuses de s’accoupler », suggère Hanna Rosti, l’une des auteurs qui a passé trois mois dans cet environnement naturel au Kenya, à suivre les mammifères nocturnes et à enregistrer leurs vocalisations.
“La classification de nombreux mammifères nocturnes reste peu documentée et de nombreuses populations n’ont pas encore été étudiées” ajoute le chercheur Henry Pihlström.
Paradoxalement, si les Damans ressemblent à des rongeurs, ils constituent les plus proche cousins des éléphants sur Terre.
En 2011, la revue National Geographic dévoile les résultats d’une étude portant sur le nombre d’espèces vivant sur notre planète bleue. Les chercheurs à l’origine de ce travail estimaient à l’époque que 86% des espèces n’avaient même été entièrement décrites, soit 8,7 millions d’espèces animales.
En 2018, près de 6 500 espèces de mammifères étaient recensées par les scientifiques.