Une éruption volcanique géante à l’origine de graves transformations sur la vie humaine.
Selon des chercheurs évoluant en Arabie-Saoudite, l’éruption d’un supervolcan survenue il y a 74 000 ans aurait diminué de moitié les niveaux d’ozone sur Terre, ce qui ne fut pas sans conséquences sur la vie humaine. Ce sont les conclusions d’une étude parue récemment dans la revue Communication Earth & Environment.
Des scientifiques suggèrent qu’un volcan géant se trouvant en Sibérie aurait été à l’origine de l’éradication de 90% des organismes vivants il y a quelques 250 millions d’années. Dans un passé relativement plus récent, c’est l’activité d’un autre volcan – cette fois-ci localisé dans l’Indonésie telle que nous la connaissons aujourd’hui – qui aurait affecté significativement la couche d’ozone.
On doit ces résultats à des scientifiques de l’Université des sciences et technologies King Abdullah, en collaboration avec des équipes de l’Université King Saud, de la Nasa et de l’Institut Max Planck de chimie. Ils ont déterminé les niveaux de rayonnement UV faisant suite à des éruptions d’intensités variables du volcan Toba, à l’aide du modèle climatique ModelE conçu par la Goddard Institute for Space Studies de la Nasa. Les niveaux d’ozone ont pu diminuer de l’ordre de 50% lorsque ces phénomènes se sont produits selon les auteurs de cette étude.
Puisqu’elle absorbe la grande partie des rayonnements UV du soleil, la couche d’ozone fait office d’écran solaire naturel qui protège la vie sur Terre. Lorsque son niveau s’abaisse considérablement, les rayonnements UV arrivent jusqu’au sol, favorisant la survenue de cancer de la peau et occasionnant des dommages au niveau de l’ADN. Les rayons UV ont dû aussi très certainement nuire aux cultures suites à l’éruption du Toba.
Un supervolcan est le nom donné à un volcan qui produit les éruptions les plus importantes et les plus volumineuses sur Terre. On en compterait une douzaine sur la planète bleue.