Moins de sucre reviendrait à sauver des millions de vie

Selon des chercheurs américains, des millions de vie pourraient être épargnées si l’on diminuait de 20% la teneur en sucre de nombreux aliments et boissons.

Le sucre, ce produit alimentaire cristallisé est à la fois primordial et nocif pour nos organismes. S’il constitue un carburant dont on ne peut se passer, il peut aussi être à l’origine de nombreux méfaits. Récemment, une équipe de scientifiques a développé un modèle dont le but était de simuler et quantifier les impacts sur la santé et l’économie d’une politique de réduction de sucre, celle-là même proposée par la National Salt and Sugar Reduction Initiative (NSSRI) des États-Unis.

Les résultats de ces chercheurs qui évoluent à la Massachusetts General Hospital (MGH), à la Harvard TH Chan School of Public Health et du New York City Department of Health and Mental Hygiene (NYC DOH) et à la la Friedman School of Nutrition Science & Policy de l’Université Tufts, ont été dévoilés dans la revue Circulation.

En supprimant 20% du sucre contenu dans les boissons et aliments industriels plébiscités des consommateurs américains, on parviendrait à empêcher outre-Atlantique la bagatelle de 2 480 000 maladies cardiovasculaires. Cette politique en matière de nutrition permettrait aussi selon les auteurs de cette étude de prévenir 750 000 cas de diabète et 490 000 décès induits par une pathologie cardiovasculaire. En mangeant plus sainement, les habitants du pays de l’Oncle Sam auraient en outre une action positive sur leurs finances publiques. En effet, ce sont près de 4,3 milliards de dollars de soins de santé qui seraient économisés d’après les estimations.

Siyi Shangguan, auteur principal et médecin traitant à la MGH révèle l’enjeu important en termes de politique sanitaire :  « La réduction de la teneur en sucre des aliments et des boissons (…) aura un impact plus important sur la santé des américains que d’autres initiatives visant à réduire le sucre, telles que l’application d’une taxe sur le sucre, l’étiquetage de la teneur en sucre ajouté ou l’interdiction des boissons sucrées dans les écoles » explique-t-il.

Ce genre d’initiatives présente aussi des bienfaits sociaux, dans la mesure où ce serait en particulier les populations les plus précaires (les noirs, les hispaniques, les personnes les moins éduquées) qui verraient leur espérance de vie s’accroître.

L’obésité et certaines maladies dont le diabète de type 2 ainsi que les maladies cardiovasculaires – principale cause de mortalité aux États-Unis – sont sensiblement influencées par la consommation d’aliments et de boissons sucrés.

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steeve

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