Des repas trop gras baisseraient notre capacité à nous concentrer

Une étude suggère que la consommation d’un repas riche en graisses saturées affaiblirait notre capacité de concentration.

Dans nos sociétés contemporaines, beaucoup de personnes cherchent du réconfort dans l’alimentation. Il semblerait d’ailleurs que certains mets dénigrés des diététiciens ont trouvé les faveurs des français durant le confinement. Selon le Parisien, les Français auraient vu leurs poids augmenter de 2,5 kilos en moyenne depuis la mi-mars.

Aux Etats-Unis, des chercheurs de l’Université de l’Ohio se sont intéressés aux effets cognitifs occasionnés par la consommation d’aliments gras. Ils ont constaté que la prise de repas riche en graisses saturées nuisait à la concentration.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont comparé les résultats d’un test d’attention auquel ont participé 51 femmes. Parmi elles, certaines ont mangé des aliments contenant des graisses saturées tandis que les autres ont consommé le même repas préparé avec de l’huile de tournesol riche en graisses insaturées.

Les résultats de ce travail financé en partie par les Instituts américains de la santé ont été publiés dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

Les participantes ont toutes été invitées mangé trois repas standardisés et jeûné pendant 12 heures avant chaque visite au laboratoire d’étude. Cette étape préparatoire semblait nécessaire pour limiter le risque de voir les résultats biaisés.

En moyenne, les femmes qui avaient pris le repas riche en graisses saturées étaient 11% moins susceptibles de détecter des stimuli cibles dans le cadre de l’évaluation de leur attention. De plus, des pertes de concentration ont aussi été observées chez des femmes souffrant d’hyperperméabilité intestinale, ou Leakey Gut syndrome, littéralement syndrome de l’intestin qui fuit.

Selon Annelise Madison, l’un des auteurs impliqués dans cette étude, des recherches antérieures ont suggéré que les aliments riches en graisses saturées peuvent augmenter l’inflammation dans tout le corps, et potentiellement le cerveau. 

« Il se pourrait que les acides gras interagissent directement avec le cerveau. Ce qui semble démontré ici, c’est le pouvoir de la dérégulation intestinale », a-t-elle déclaré.

Les résultats suggèrent que la concentration pourrait être encore plus altérée chez les personnes stressées par la pandémie qui se tournent vers les aliments gras pour plus de confort, a déclaré Kiecolt-Glaser.

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steeve

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