Dinosaures : marathoniens et non sprinteurs
Selon une étude parue à la mi-mai dans la revue Plos One, le tyrannosaure et les plus gros dinosaures bipèdes étaient davantage des marathoniens que des animaux particulièrement rapides.
Une équipe de recherche de l’Université du Maryland ont examiné des données portant sur plus de 70 espèces de dinosaures théropodes dont le très célèbre T.Rex, des animaux qui ont dominé l’âge des dinosaures durant 180 millions d’années, dont le poids oscillait entre 225 grammes et plus de neuf tonnes. Il s’agissait pour eux d’estimer la vitesse maximale de chaque dinosaure et la quantité d’énergie qu’ils consommaient à différentes allures en se passant notamment sur les proportions des membres et la masse corporelle.
Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que la bipédie et la vitesse de courses expliquaient dans une large mesure le succès qu’avaient connu ces animaux impressionnants.
Cette nouvelle étude apporte un éclairage intéressant à la littérature scientifique. En premier lieu, les auteurs indiquent que les théropodes de petites et moyennes corpulences sont généralement pourvus de pattes plutôt longues qui leur permettaient de courir plus rapidement. En revanche, les dinosaures de plus d’une tonne également dotés de membres inférieurs de grande taille souffraient d’une vitesse de course maximale limitée par la taille de leur corps et la longueur des pattes, mais ils étaient caractérisés par leur grande endurance.
Bien que la vitesse constituait un atout conséquent pour les dinosaures qui devaient chasser et échapper aux prédateurs, les théropodes les plus massifs comptaient avant tout sur leur efficacité énergétique. Selon les auteurs, les T.Rex semblent avoir compté parmi les théropodes géants les plus performants dans ce domaine, susceptibles de se mouvoir des heures sans se fatiguer, et ayant la faculté d’engager un sprint quand cela s’avérait nécessaire.