Une campagne de sensibilisation aux dangers de l’usage détourné du protoxyde d’azote
Une nouvelle campagne de sensibilisation aux dangers du protoxyde d’azote a été récemment lancée au Lancashire. Cela se traduit entre autres par des messages de prévention diffusés sur les plateformes numériques.
A l’intérieur de nos frontières, nombre de professionnels de santé s’inquiètent de l’engouement qu’ont les publics les plus jeunes pour l’inhalation de ce gaz hilarant. Un phénomène qui ne se limite pas qu’à la France, en effet différents médias anglophones ont traité de sa popularité grandissante outre-Manche.
Pour contenir la recrudescence de l’usage détourné du protoxyde d’azote, les autorités du Lancashire, région du nord-ouest de l’Angleterre, ont décidé de sensibiliser les parents et leurs enfants aux méfaits associés à cette pratique. Cette campagne baptisée “Où est le danger ?” vise principalement à faire comprendre aux personnes qui recourent déjà à ce produit ou celles qui en seraient tentées que l’inhalation répétée de ce gaz peut occasionner des problèmes de santé très importants, notamment provoquer une anémie et être à l’origine de lésions nerveuses.
Le protoxyde d’azote est inhalé en transférant le gaz stocké dans de petites capsules métallisées dans un récipient, le plus fréquemment un simple ballon de baudruche. Si ses adeptes rapportent pour beaucoup « partir en fou rire » suite à chaque inhalation, ce gaz est susceptible de provoquer des vertiges, des nausées, ou encore des hallucinations. Lorsqu’il est mélangé à d’autres substances, les risques sanitaires encourus par le consommateur augmentent. A titre d’exemple, l’inhaler depuis la capsule qui le contient peut engendrer une suffocation voire la mort.
Le conseiller de comté Michael Green, membre du cabinet LCC pour la santé et le bien-être, a commenté : « Bien que cela puisse sembler amusant et que tout le monde semble s’amuser, les jeunes qui prennent ces substances prennent des risques exceptionnels pour leur santé (…) Il est important que les jeunes et leurs parents soient conscients de ces dangers. »
Depuis des mois, les capsules vides laissées dans les rues et les parcs et jardins du Lancashire témoignent malheureusement de la popularité de cette pratique chez les jeunes.
A l’été 2020, les forces de police de Rossendale – district du sud du Lancashire – avaient déjà mis en garde le grand public sur les effets du gaz hilarant, après avoir observé une augmentation du nombre de capsules laissées par les consommateurs de ce produit.
En France, les mineurs n’ont désormais plus le droit d’acheter du protoxyde d’azote.