Les poissons peuvent-ils ressentir de la douleur ? Une étude suggère que oui.
Une nouvelle étude publiée dans la revue Animal Behaviour suggère que les poissons peuvent ressentir de la douleur. Les poissons sont souvent considérés comme des animaux primitifs et insensibles, mais cette nouvelle étude indique le contraire. Les chercheurs ont mené des expériences dans lesquelles les poissons ont été exposés à des situations douloureuses, telles que des injections d’acide acétique ou un contact avec des éléments chauds ou froids.
Les résultats ont montré que les poissons réagissaient avec un comportement d’évitement, ce qui indique qu’ils éprouvaient de la douleur. Les poissons ont montré des changements physiologiques tels qu’une augmentation de la fréquence cardiaque et de la respiration lorsqu’ils étaient exposés à des stimuli douloureux.
Cette recherche a des implications importantes pour la façon dont nous considérons les poissons et leur traitement dans l’industrie de la pêche et de l’élevage. Cependant, le sujet de la douleur chez les poissons reste controversé chez de nombreux chercheurs.
Pas le même système de traitement de la douleur que chez les mammifères
Certaines études précédentes ont suggéré que les poissons ne ressentent pas de douleur de la même manière que les mammifères, car ils n’ont pas le même système de traitement de la douleur. Toutefois, cette nouvelle étude apporte une preuve solide et appuie l’argumentaire plaidant pour la prise en compte de la douleur chez les poissons.
D’autres scientifiques ont argumenté que les poissons peuvent ressentir de la douleur, mais que ces expériences ne sont pas appropriées pour mesurer cela. Le défi pour les scientifiques est de déterminer avec certitude si les poissons sont capables de ressentir des émotions telles que la douleur et comment cela peut affecter les politiques en matière de bien-être animal.
Cette étude ajoute une nouvelle perspective intéressante sur les capacités sensorielles des poissons. Il est important de continuer à chercher des preuves scientifiques solides sur le sujet afin de mieux comprendre les implications pour les politiques de bien-être animal et les pratiques de l’industrie de la pêche.
Source : Université de Liverpool, Lynne U. Sneddon.