Voyages dans l’espace : l’appareil digestif des astronautes pourrait poser problème
Les intestins des cosmonautes sont plus vulnérables durant leur voyage dans l’espace. Des scientifiques américains ont en effet démontré que la microgravité pouvait entraver les capacités de l’appareil digestif et favoriser le développement de certaines maladies, y compris après le retour sur la terre ferme.
Une étude menée par des chercheurs de l’université de Californie, Riverside et San Diego témoigne des incidences d’une telle expérience sur l’organisme. Ces scientifiques ont effectué des simulations en microgravité au moyen d’un bioréacteur à rotation rapide. Ils ont plus précisément étudié le comportement des cellules épithéliales, qui tapissent entre autres nos intestins et font office de barrière protectrice contre les bactéries et autres parasites.
Exposées à de l’acétaldéhyde, un métabolite de l’alcool, la paroi intestinale devient davantage perméable et par conséquent vulnérable à d’éventuel agent pathogène. Après une culture de 18 jours des cellules épithéliales dans le bioréacteur, les chercheurs ont mis en évidence une formation retardée de jonctions serrées, indispensables au maintien de l’imperméabilité.
Ces effets ont perduré jusqu’à 2 semaines après le retrait de ces cellules du bioréacteur qui simule la microgravité. Quand ces cellules ne jouent plus leur rôle, le système digestif affaibli est susceptible de développer des maladies inflammatoires de l’intestin et un diabète de type 1.
Depuis son retour de sa premier séjour dans l’ISS, Thomas Pesquet a évoqué à plusieurs reprises d’autres conséquences physiques d’un séjour dans l’espace : muscles qui fondent, perte de la masse osseuse…