Des robots vivants fabriqués avec des cellules de grenouilles

Des chercheurs américains ont annoncé ce mois-ci avoir mis au point les tous premiers robots vivants jamais créés. Pour y parvenir, ils ont exploité les cellules souches de grenouilles et tiré parti d’un “super ordinateur”.

Précisions-le tout de suite, ce ne sont pas des robots à taille humaine mais des organismes vivants de moins d’un millimètre. Il n’en demeure pas moins que ces scientifiques ont accompli un travail remarquable. Il s’agit en l’occurrence d’une collaboration entre des chercheurs des universités du Vermont et de Tufts dans le Massachusetts (USA). 

Ces chercheurs ont fait appel à deux types de cellules souches de la “Xenopus laevis”, un amphibien que l’on trouve essentiellement sur le continent africain. Ce sont plus précisément des cellules de la peau et des tissus musculaires du cœur qui ont permis de façonner “une nouvelle catégorie d’artéfact, et non robot traditionnel ni une espèce connue d’animal” selon l’équipe de recherche.

Un algorithme a calculé d’innombrables configurations possibles de formes de vie en recherchant des fonctions précises comme la motricité qui permet de se déplacer. Les meilleurs designs de ces formes de vie virtuelles ont été préservés.

Il s’est agit de reproduire ces modèles virtuels dans le réel. Pour façonner ces robots baptisés xénobots – en référence à l’espèce de grenouille concernée – les chercheurs ont assemblé manuellement les cellules d’après les résultats de l’algorithme pour former un modèle organique cohérent. 

Tout d’abord, les xénobots ont la faculté de se mouvoir de manière cohérente et d’explorer leur environnement aquatique pendant des semaines. Ils ont notamment été programmés à déplacer des particules de leur environnement.

Coupés en deux, ces organismes vivants sont parvenus à se soigner de manière autonome. Par ailleurs, lorsqu’ils n’ont plus d’énergie, à savoir de protéines, ils deviennent une coquille de cellules mortes ce qui en fait des éléments biodégradables.

Ne disposant pas de cerveau, ni de système nerveux, les xénobots n’ont pas la capacité de prendre de décisions par eux-mêmes.

Cette recherche ouvre tout de même de formidables perspectives. Les chercheurs imaginent par exemple que ces robots pourraient véhiculer un médicament dans le corps humain, s’atteler à la recherche composés nocifs ou encore collecter les microplastiques dans les océans.

Le recours à l’avenir de cellules de mammifères pourraient permettre de former des êtres d’une plus grande taille.

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steeve

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