COVID-19 : forte baisse de l’espérance de vie jamais vu depuis 40 ans Etats unis

La pandémie de COVID-19, responsable de plus 336 000 victimes aux États-Unis au 14 janvier 2021, a considérablement affecté l’espérance de vie selon des chercheurs des universités de Princeton et de Californie du Sud (USC). 

L’espérance de vie à la naissance des Américains se réduit en effet de l’ordre de 1,13 ans pour atteindre 77,48 ans, selon leur étude parue dans la revue de Proceedings of the National Academy of Sciences. Cela représente la plus forte baisse de l’espérance de vie en un an depuis au moins 4 décennies et la plus faible estimation de l’espérance de vie enregistrée depuis 2003.

La baisse de l’espérance de vie observée n’est pas homogène parmi l’ensemble de la population. Les scientifiques qui se sont focalisés sur ce sujet anticipent une baisse de l’espérance de vie de 2,10 ans pour atteindre 72,78 ans chez les populations étasuniennes noires, et de 3,05 ans chez es Latinos pour atteindre 78,77 ans.

Quant aux populations blanches, leur espérance de vie s’établit en 2020 selon les projections à 77,84 ans soit une baisse de 0,68 ans par rapport à l’année 2019.

Les auteurs de ce travail prévoit que l’écart d’espérance de vie entre les Noirs et les Blancs devrait se passant de 3,6 à plus de 5 ans, constituant une preuve supplémentaire de l’impact disparate de cette maladie très contagieuse sur les populations défavorisées.

L’effet disproportionné de la pandémie COVID-19 sur l’espérance de vie des Noirs et des Latino-Américains est probablement lié à leur plus grande exposition par le biais de leur lieu de travail ou de leurs contacts familiaux élargis, en plus de recevoir de moins bons soins de santé, ce qui entraîne plus d’infections et de plus mauvais résultats », explique Theresa Andrasfay, l’un des auteurs qui évolue à Los Angeles au sein de l’USC.

Quant à la population Latinos, qui a toujours connu une mortalité plus faible que les Blancs – le fameux « paradoxe latino » – ils verraient leur avantage initial de survie de plus de trois ans par rapport aux Blancs réduit à moins d’un an.

« Les plus grandes réductions de l’espérance de vie des populations noires et latinos résultent en partie d’un nombre disproportionné de décès à des âges plus jeunes pour ces groupes », a déclaré le Hughes-Rogers Goldman, Professeur de démographie et d’affaires publiques à l’Université de Princeton. 

Les chercheurs affirment que l’espérance de vie est un indicateur important de la santé d’une population et un outil d’information pour examiner l’impact de COVID-19 sur la survie. 

La dernière grande pandémie à avoir diminué de manière considérable l’espérance de vie en si peu de temps a été la grippe espagnole (1918-1919), dont les recherches indiquent une réduction extraordinaire de l’espérance de vie de 7 à 12 ans.

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steeve

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