Manger des champignons pourrait réduire le risque de cancers de la prostate
Une étude réalisée au Japon suggère un lien entre la consommation hebdomadaire de champignons et la diminution du risque de cancer de la prostate, la forme de cancer la plus fréquente chez l’homme.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié deux cohortes composées d’un total de 36 499 hommes âgés de 40 à 79 ans, vivant respectivement à Miyagi et Ohsaki au Japon. La durée de suivi de la cohorte Miyagi s’est étendue du 1er juin 1990 au 31 décembre 2014, tandis celle de la cohorte Ohsaki s’est étendue du 1er janvier 1995 au 31 mars 2008. Les participants ont répondu un questionnaire dans lequel ils fournissaient des informations portant entre autres sur leur activité physique et leur consommation alimentaire. Les résultats ont été publiés le 5 septembre 2019 dans l’International Journal of Cancer .
3,3% des hommes suivis ont développé un cancer de la prostate au cours de cette étude. Ceux qui ont rapporté avoir mangé des champignons une à deux fois par semaine enregistraient une baisse de 8% de risque de développer cette maladie. Ce pourcentage s’élevait même à 17% lorsque les participants indiquaient avoir consommé au moins 3 fois par semaine des champignons.
« Des études réalisées sur des organismes vivants ont montré que ces aliments ont le potentiel de prévenir le cancer de la prostate », a affirmé Shu Zhang, chercheur et auteur principal de cette étude.
Comment l’expliquer ? Ce professeur adjoint d’épidémiologie au Département d’informatique et de santé publique de la Tohoku University School of Public Health rappelle que les champignons sont pourvoyeurs “de vitamines, de minéraux et surtout L-ergothionéine”, un puissant anti-oxydant.
Pour autant, Zhang précise que “l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée demeure plus importante que de remplir son sac de course de champignons”.
En 2018, 1,2 millions de nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués dans le monde. Selon la ligue contre le cancer, un peu plus de 50 000 cas ont été diagnostiqués en 2015 en France métropolitaine.