La privation de sommeil nous rend moins résistant à la junk food
Des chercheurs américains expliquent pourquoi nous avons davantage envie d’une nourriture grasse lorsque nous manquons de sommeil.
Pour quelle raison mangeons nous différemment lorsque nous n’avons pas suffisamment dormi ? C’est ce qu’ont essayé de déterminer les auteurs d’une étude de l’université de Northwestern, dans l’état de l’Illinois.
Pour ce faire, ils ont étudié le comportement de 29 hommes et femmes âgés de 18 à 40 ans, répartis en deux groupes. Les participants du premier ont bénéficié d’une nuit de sommeil classique, puis ils ont été autorisés quatre semaines plus tard à dormir seulement 4 heures. Les participants du deuxième groupe ont quant à eux vécu l’expérience inverse. Le lendemain de chaque nuit (une nuit classique et une nuit de sommeil très courte), les participants se sont vu servir des petit-déjeuner, déjeuner et dîner contrôlés, mais ils ont également eu droit à un buffet de collations dans lequel ils pouvaient choisir leurs aliments.
Après avoir été privé de sommeil, ces personnes ont davantage succombé aux aliments à haute densité calorique, à l’instar des beignets. En mesurant les taux sanguins, les scientifiques ont observé que le 2OG était élevé après la nuit de sommeil de 4 heures et que cette augmentation était liée aux changements dans le choix des aliments lors de la collation.
En outre, des odeurs alimentaires et des odeurs d’autres natures leur ont été présentées avant et après la privation de sommeil. Une IRM a révélé que l’activité dans le cortex piriforme changeait quand les sujets étaient privés de sommeil. Ces derniers présentent une connexion réduite entre le cortex piriforme (une grande aire olfactive) et une autre région appelée cortex insulaire qui reçoit des signaux importants liés à l’alimentation (odeur, goût, quantité de nourriture dans l’estomac…)
Ainsi, quand le cortex piriforme ne communique pas correctement avec le cortex insulaire, les gens sont davantage susceptibles de craquer pour des aliments plus caloriques. Il est plus probable que nous succombions à des odeurs de nourriture lorsque nous manquons de sommeil, conclut Thorsten Kahn, auteur principal.