Étude : le stress contribue à l’apparition de cheveux blancs
Vivre une vie moins stressante retarderait l’apparition des cheveux blancs. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs dont l’étude a été publiée en janvier dernier dans la célèbre revue Nature.
Nous ne sommes pas tous égaux devant les cheveux blancs, ils se manifestent plus ou moins précocement, mais finissent forcément un jour ou l’autre par arriver. Cependant, le vieillissement et les gènes ne sont pas les deux seuls facteurs qui expliquent le moment de leur apparition.
En effet, le stress semble jouer un rôle prépondérant et des chercheurs l’ont compris en étudiant le pelage des souris. Évoluant au Centre de Recherche des Maladies Inflammatoires (CRID) de Sao Paulo et au sein de l’Université Harvard, des scientifiques ont injecté dans des rongeurs une solution imitant l’effet du stress sur leur organisme. Leurs poils ont fini par blanchir au bout de quelques semaines.
Comment expliquer cette incidence ? La coloration des cheveux est inhérente à la mélanine, un pigment fabriqué par les mélanocytes, des cellules différenciées produites par des cellules souches de mélanocytes. Lorsque les rongeurs participant à l’étude ont fait l’objet d’une injection reproduisant l’anxiété, les chercheurs ont observé une diminution du nombre de cellules souches de mélanocytes. Le stress accélère la maturation des cellules souches, elles ne parviennent plus à régénérer les pigments.
Par ailleurs, en comparant les gènes des souris souffrantes de celles qui ne souffraient pas, les auteurs de cette étude ont constaté que des protéines (les kinases dépendantes des cyclones ou CDK) étaient impliquées dans l’élimination de ces cellules souches. Par conséquent, les scientifiques croient que l’on pourrait retarder l’apparition des cheveux blancs en ciblant la CDK avec un médicament.
Cela étant, cela ne signifie pas qu’un traitement pourra bientôt être disponible pour ceux qui redoutent ces signes qui trahissent le vieillissement. “Notre découverte (…), n’est que le début d’un long voyage vers la recherche d’une intervention pour l’homme. Cela nous une idée de la manière dont le stress peut affecter de nombreuses parties du corps” a commenté l’un des chercheurs impliqués.
