Réchauffement climatique : la NASA détecte des millions de zones contenant du méthane
Le réchauffement climatique suscite l’inquiétude de la communauté scientifique pour les conséquences qu’il occasionne. Ce n’est pas la découverte de très nombreuses quantités de méthane au pôle nord qui devrait rassurer les personnes les plus sensibilités à la cause écologiste.
A l’été 2017, des scientifiques de la NASA, en l’occurrence les équipes du projet ABOVE (the Arctic Boreal Vulnerability Experiment), ont pris de l’altitude dans le but de mieux comprendre les émissions de méthane dans la région de l’Arctique.
Ils sont parvenus à recenser sur environ 30 000 km2 plus d’un million et demi de zones émettant du méthane en excès, c’est à dire 3 000 parties par mille. Ce gaz intéresse particulièrement les scientifiques dans la mesure où il présente un potentiel de réchauffement considérablement plus grand que le CO2. Leurs résultats ont été publiés le 10 février dernier dans la revue Geophysical Research Letters.
Les points chauds identifiés par ABOVE se situent principalement à proximité des lacs et dans les zones où le permafrost / pergélisol se dégèle. L’hypothèse des écologues est la suivante : en se réchauffant, le sol riche en matière organique nourrit des espèces microbiennes méthanogènes.
Selon Clayton Elder, l’auteur principal de cette recherche, des enquêtes de cette nature avaient jusque-là seulement été réalisées dans les zones peuplées et celles dotées d’infrastructures majeures. Son équipe ambitionne à terme de modéliser à grand échelle les flux de méthane dans les régions arctiques.
Il s’agit de « prévoir l’impact de la région sur le climat mondial et les effets des changements climatiques mondiaux sur l’Arctique” ajoute Elder.